Actualités

Un début de course bien maîtrisé

Dans le match, après une première nuit éprouvante, marquée par l’abandon de plusieurs concurrents, dont Edmond de Rothschild et Safran chez les IMOCA, Yann Eliès et Charlie Dalin ont bien négocié leur progression vers la dépression qui sévit actuellement dans le Sud-Ouest de l’Irlande.

Entrainement du monocoque Imoca Groupe Queguiner-Leucemie Espoir en vue de la Transat Jacques Vabre - Skipper : Yann Elies - Co-Skipper : Charlie Dalin - Le 31/08/2015
© Alexis Courcoux

Eprouvés par des vents de 30 à 35 noeuds, et une mer formée, le skipper de Quéguiner- Leucémie Espoir et son co-skipper, ont réussi à préserver leur machine, et à se placer aux avant-postes du groupe parti chercher un flux de Nord-Ouest, en s’éloignant de la route directe. «Tout va bien à bord, le bateau s’est bien comporté, et nous sommes contents d’avoir franchi ce premier cap sans encombre. Nous sommes actuellement tout proche du centre de la dépression, ce qui nous permet de souffler un peu, avec des vents plus faibles. Nous avons vu les abandons, et notamment le chavirage de Lionel Lemonchois et Roland Jourdain chez les Ultimes. Je suis dégoûté pour eux, mais ils sont sains et saufs, c’est l’essentiel. Chez les IMOCA, on espère que Nicolas Lunven (qui a abandonné avec Morgan Lagravière sur Safran, ndlr) arrivera à temps pour l’accouchement de sa femme.»  confiait Yann en tentant de voir du positif dans les avaries survenues dans la nuit. «La, ça fait deux ou trois heures que nous avons le temps de souffler un peu, mais nous sommes fatigués, car même si nous essayons de nous relayer toutes les deux heures pour dormir, avec la mer et les chocs répétés, nous n’arrivons pas trop à nous reposer » confessait le briochin à propos de leur état de fatigue. Et Charlie d’ajouter : «Nous avons l’impression de jouer à saute mouton, car à chaque vague, le bateau retombe en fracas. Ca n’est pas très agréable, et ça risque de durer toute la journée. Nous allons être dans le dur jusqu’à la fin de la semaine. Il va falloir attendre un peu pour enlever les cirés et les faire sécher».  Bien décidé à contenir l’appétit de leur poursuivants, Yann et Charlie vont désormais composer avec un flux de Nord-Ouest, qui devrait leur permettre de redescendre à pleine vitesse sur la route du Brésil. «Dès que le vent va rentrer, le but du jeu sera de trouver une combinaison de voiles acceptable par rapport à l’état de la mer ,et de continuer à aller vite, comme on l’a fait, sans rien casser. » confiait Yann avant de retourner au charbon.