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Départ dans 2 mois !

C’est dans deux mois aujourd’hui que le départ du Vendée Globe 2016-2017 sera lancé, au large des Sables d’Olonne. Pour Yann Eliès, il n’est évidemment plus question de perdre de temps et chaque heure passée sur l’eau est de plus en plus précieuse pour continuer de prendre ses marques sur le bateau et engranger le plus gros capital confiance possible. Aussi, même si à l’approche de l’évènement, les sollicitations en tout genre se multiplient, il faut réussir à ne pas perdre de vue son objectif sportif. Pour cela, on peut évidemment compter sur le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir qui n’aime rien de plus que de se retrouver sous pression.

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© Alexis Courcoux

Yann, on l’a dit, le coup d’envoi du tour du monde est désormais dans deux mois. Comment allez-vous gérer cette période ?
« Je vais tâcher de ne rater aucune opportunité de naviguer, surtout que si le départ est, en effet, dans deux mois, les bateaux ont l’obligation d’être présents aux Sables dès le 14 octobre, une date qui va arriver maintenant très vite. Il faut donc être à fond sur la météo, à l’affût des bons créneaux,  et faire un peu « chien de garde » car les sollicitations pour des sorties en mer, que ce soit de la part des journalistes, des partenaires ou des techniciens, commencent à être de plus en plus nombreuses, ce qui est normal à l’approche de la course. Il est, certes, important de les recevoir mais il est aussi primordial de ne pas perdre son objectif sportif de vue. Voilà pourquoi je veux continuer de privilégier les navigations en solo ou en faux-solo et de me fixer des objectifs prioritaires à chacune d’entre-elles. Nous avons notamment encore deux ou trois voiles un peu différentes du set que nous avions jusqu'ici à utiliser autant que possible pour en déterminer précisément les plages d’utilisation ».

Vous rentrez justement d’une nouvelle navigation de nuit…
« Oui. Dans la nuit de dimanche à lundi, j’ai profité d’un créneau météo pour monter jusqu’à l’Occidentale de Sein, en faux-solo avec Ronan Deshayes. Les conditions étaient assez sympas même si ce n’était pas la tempête. C’est toujours bien de passer du temps sur l’eau. Cette-fois, nous avons testé les différents systèmes du bord : désalinisateur, hydro-générateur, pilote automatique… Comme je l’ai dit tout à l’heure, l’important est de se fixer des objectifs à chaque nav’ car maintenant, ça va vraiment venir vite. Quand on regarde le planning d’ici au départ, on se rend compte que le temps est vraiment compté et que c’est très important de passer le plus de temps possible sur le bateau, surtout que sa nouvelle version a apporté quelques petits changements. »

Lesquels ?
« Nous avons ajouté une casquette afin d’améliorer la protection et le confort du skipper, moi en l’occurrence. Le fait d’être à l’abri des embruns est important sur un tour du monde mais l’effet secondaire, c’est que cela coupe pas mal les sensations. Dans les manœuvres, en particulier, cela implique de fonctionner avec beaucoup plus de repères, et de pousser encore plus loin les automatismes. C’est une nouvelle façon de naviguer, sans doute un peu moins intuitive, mais au large, ce sera forcément un gros atout d’être protégé correctement. »


On imagine que ces dernières navigations sont importantes pour la confiance ?
« Clairement oui. Le fait de multiplier les sorties et les manœuvres permet de prendre de la confiance dans sa capacité à mener un tel bateau. Un bateau qui reste une sacrée grosse bête ! Cela aide à connaitre les limites au-delà desquelles il ne faut pas s’aventurer mais cela permet surtout de faire en sorte que le binôme bateau-skipper soit le plus prêt possible. J’espère atteindre les 100% au moment du Trophée Azimut, fin septembre. »