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Yann : « Sans bêtises, les choses se passent bien »

Ce samedi, à 12h49, Yann Eliès a bouclé les 215 milles du parcours du Défi Azimut après près de 20 heures de mer. Le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir s’est ainsi octroyé la 7e place de l’épreuve. S’il regrette quelques choix hasardeux sur le long bord de près réalisé la nuit dernière, le navigateur se satisfait toutefois des progrès globalement réalisés en termes de performances, grâce au chantier effectué en début d’année, comme il en a eu la preuve en début de semaine lors de ses deux victoires à l’entrainement face aux plus affûtés de ses futurs concurrents du Vendée Globe, mais aussi du bon fonctionnement de son pilote automatique qui lui posait encore quelques soucis récemment.

IMOCA QUEGUINER - LEUCEMIE ESPOIR 2016
© Alexis Courcoux

« C’était intéressant. Sur la première portion entre Lorient et le way-point numéro 1, nous avons fait jeu égal avec PRB de Vincent Riou et c’est un point de satisfaction. Après, malheureusement, ça s’est un peu gâté », a indiqué Yann Eliès, peu après son arrivée à terre, en début d’après-midi. « Etonnement, les foilers ont pris le dessus mais cela est lié au fait que nous, les trois bateaux à dérive, nous n’avons pas tiré les bons bords. Nous avons, de fait, navigué sur un mode un peu haut, un peu en travers de la piste, or il fallait privilégier la vitesse », a noté le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir, pas du genre à se chercher de mauvaises excuses. « Au final, ce sont ceux qui ont le mieux régaté qui sont devant car le parcours ne favorisait pas un type de bateau plus qu’un autre », a ajouté le marin.

Un gros gain confirmé en termes de performances

S’il espérait mieux qu’une septième place sur cette course, la dernière avant le coup d’envoi du tour du monde le 6 novembre prochain aux Sables d’Olonne, Yann avoue cependant avoir plusieurs motifs réels de satisfaction à l’issue de cette boucle de 215 milles. « Nous sommes plutôt contents du fonctionnement du pilote automatique. C’est un point positif. Idem pour le gros gain que nous avons obtenu en termes de performances grâce au chantier du printemps dernier. Il nous a vraiment permis de nous rapprocher de PRB et des autres », a expliqué le Costarmoricain qui l’a prouvé récemment de la plus belle manière, en terminant premier de la course de nuit et du convoyage effectués en début de semaine face aux autres sociétaires du Pôle Finistère Course au Large. 

Un dernier coup de collier à donner 

« Nous sortons d’un gros bloc de navigation et nous avons pu constater que lorsque nous ne faisons pas de bêtises et que nous tirons les bons bords, les choses se passent bien », a ajouté Yann qui a choisi de faire l’impasse, demain, sur le tour de l’île de Groix programmé dans le cadre du Défi Azimut. « Cela va permettre à l’équipe technique de faire un petit break avant la semaine prochaine qui s’annonce primordiale en termes de préparation car il va falloir finir les dernières petites bidouilles, donner un grand coup de collier pour aller au bout de la job-list et terminer l’avitaillement », a conclu Yann Eliès.