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A poste aux Sables d’Olonne !

Arrivé la nuit dernière, aux environs de 1h30, aux Sables d’Olonne à l’issue d’un convoyage express réalisé à plus de 15 nœuds de moyenne, le 60 pieds Quéguiner – Leucémie Espoir est désormais à poste, à Port Olona, où il va rester jusqu’au 6 novembre prochain, jour du coup d’envoi du Vendée Globe 2016-2017. Pour Yann Eliès, c’est forcément un nouveau volet de la course qui s’ouvre mais lors des trois semaines à venir, il va lui falloir gérer au mieux les rencontres avec le public, les rendez-vous médias et les obligations de l’organisation sans oublier de se réserver des moments à lui pour ne pas perdre de vue ses objectifs : boucler le tour du monde et réaliser la meilleure performance possible.

IMOCA QUEGUINER - LEUCEMIE ESPOIR 2016
© Alexis Courcoux

Partis hier en début de soirée de Lorient, Yann Eliès et ses quatre hommes d’équipage (Vincent Busnel, Ronan Cointo, Bertrand Quéguiner et Philippe Eliès, journaliste au Télégramme) ont rejoint le port des Sables d’Olonne la nuit dernière. « C’était vraiment un convoyage de rêve : 15-20 nœuds de vent, une mer plate et, en prime, un magnifique coucher de soleil ! C’était vraiment sympa de partager ça avec ceux qui étaient à bord. De plus, cela nous a permis de peaufiner la préparation technique jusqu’au bout », a indiqué le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir, ce vendredi après-midi, rappelant que si aujourd’hui, sa monture est prête, ces dernières semaines ont été intenses pour réussir à tout terminer. « Le fait d’être maintenant en Vendée va permettre aux gars de l’équipe de souffler un peu car c’est toute la première partie du Vendée Globe, la partie technique, qui s’achève. Dorénavant, il reste la deuxième, celle de la course proprement dite, et ça va être à moi de jouer ! », a ajouté Yann, s’avouant vraiment satisfait des deux années qui viennent de s’écouler. « Que ce soit avec l’équipe technique ou avec le sponsor, nous avons eu des échanges constructifs au quotidien et c’est vraiment satisfaisant pour moi ».

« Ne pas avoir la tête qui gonfle »

C’est donc sous les meilleurs auspices que se présente la suite mais avant de faire parler ses talents de marin sur toutes les mers du globe, le navigateur va devoir gérer trois semaines durant lesquelles les sollicitations de toutes parts ne vont faire que se multiplier. « La guerre du planning débute ! Il va falloir faire le chien de garde et se battre avec l’attaché de presse qui orchestre tout ça pour réussir à avoir un minimum de plages libres afin d’évacuer le stress, de faire un peu de sport et de se mettre un peu au calme à la maison avec la famille », a expliqué Yann qui sait l’importance de parvenir à préserver ces moments à soi avant un départ de grande course. « Lors de ces phases d’avant départ, nous sommes tous énormément au contact du public et des médias et il est vite possible d’avoir la tête qui gonfle un peu. Il ne faut pas oublier que jusqu’alors, nous n’avons encore rien fait hormis avoir mis nos bateaux dans le port. Ce n’est que le 6 novembre prochain, à 13h02, que nous redeviendrons des marins, avec, devant nous, un tour du monde en solo à accomplir, un Everest à gravir. Ce n’est qu’une fois que ce sera fait, que nous pourrons alors nous dire que nous avons fait quelque chose de vraiment spécial, pas avant », a conclu Yann Eliès.