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Un trou de souris

« Je suis parti pour calquer ma route sur un petit trou de souris. Un trou de souris qui, je l’espère, fonctionnera dans les trois ou quatre prochains jours. Je fais donc la course avec le front tout en essayant de rester dedans », a commenté Yann Eliès a qui l’anticyclone de Sainte-Hélène a décidé de donner du fil à retordre.

IMOCA QUEGUINER - LEUCEMIE ESPOIR 2016
© Alexis Courcoux

« La situation est clairement moins favorable pour moi que pour les premiers », a ajouté le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir. « Le retard accumulé depuis le départ fait qu’aujourd’hui, je ne suis plus dans le même système météo que les premiers. De plus, je n’arrive pas à tenir leur cadence. J’espère que je n’aurai pas trop de retard au cap de Bonne Espérance mais ça risque d’être compliqué », a ajouté Yann qui estime à deux jours son retard sur les leaders au niveau de la pointe sud de l’Afrique. « On verra dans l’océan Indien comment ça se passe. Je ne suis pas sûr que ceux qui sont devant tiennent leur rythme actuel très longtemps. En tous les cas, pour l’instant, ils profitent vraiment d’une météo exceptionnelle. Pour eux, toutes les portes s’ouvrent les unes après les autres », a détaillé le navigateur qui décortique, toutes les douze heures, chaque nouveau fichier météo pour ne pas rater le fameux « trou de souris » qui lui permettrait de ne pas avoir à trop incurver sa route vers l’est. « J’espère que ça va le faire. Je croise les doigts », a confié Yann Eliès. On croise les doigts aussi.