Depuis hier soir, Yann Eliès a retrouvé du vent et cavale ainsi de nouveau à des vitesses à deux chiffres. Pour autant, la situation n’est pas simple.
Affinage au jour le jour
« On a quitté les griffes de la pétole et maintenant on est tout proche du centre de la dépression qui va nous influencer pour les prochaines 24 heures. Ce n'est pas évident de s’en approcher et de la contourner pour l’instant, les routages me font longer pendant les 6/7 prochaines heures et je devrais empanner ce soir vers 19h pour m’en éloigner, je vais affiner tout cela au jour le jour », a déclaré le skipper de Quéquiner – Leucémie Espoir, ce dimanche. « Je suis loin dans le sud, on a une température de l’eau qui est proche de 4°C, cette nuit je ne dormais que d’un oeil en espérant ne pas entendre de petits impacts avec la glace sur la coque. Le mur de glace a été positionné à la perfection par CLS et l'organisation, donc heureusement on n'a rien vu. Nos bateaux en carbone ne font pas vraiment bon ménage avec la glace. En revanche, j’ai pas mal lu de bouquins sur le sujet, ils m’ont emmené en Antarctique, au Groenland, je me nourris de ces ouvrages pour vivre le froid et la glace par procuration », a-t-il conclu.