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Yann Eliès de retour en Figaro après sa 5ème place sur le Vendée Globe !

A peine un mois et demi après avoir bouclé le Vendée Globe 2016-2017, Yann Eliès s’apprête à faire son retour en course. Le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir s’alignera, en effet, au départ de la Solo Normandie, dès vendredi prochain, à Granville. Le navigateur Costarmoricain signera ainsi son retour en Figaro Bénéteau, avec l’ambition d’inscrire une nouvelle victoire dans la fameuse Solitaire du Figaro, en juin, après celles déjà décrochées en 2012, 2013 et 2015, et de devenir ainsi, le premier marin à remporter l’épreuve pour la quatrième fois. Reste que la tâche ne sera pas facile. De fait, après un an d’absence sur le circuit monotype et un tour du monde pas tout à fait encore digéré, Yann devra faire face à une concurrence toujours plus redoutable et affûtée. C’est toutefois précisément cela qu’il vient chercher car ses envies d’être sur l’eau et de régater au contact sont toujours intactes. Ses adversaires sont prévenus !

Yann Elies (Groupe Queguiner) lors de la 3eme etape de la Solitaire du Figaro Eric Bompard Cachemire 2014 entre Roscoff et les Sables d'Olonne
© Alexis Courcoux

Depuis son arrivée du Vendée Globe – et sa belle cinquième place -, le 25 janvier dernier, Yann Eliès n’aura véritablement « breaké » que deux semaines lors desquelles il s’est accordé une parenthèse en famille dans les Pyrénées. « Ça m’a fait énormément de bien. Cela m’a permis de rependre doucement la préparation physique… mais aussi de me rendre compte que j’étais quand même bien entamé à la suite de mon tour du monde », explique le skipper, forcément marqué par 80 jours de mer en solo. « Lorsque j’ai repris les entraînements en Figaro, mardi dernier, j’ai été un peu inquiet. Ça m’a fait un peu bizarre de passer du gros bateau au petit. J’ai eu l’impression d’avoir perdu mes repères et mes sensations. Heureusement, après deux jours de stage et le convoyage entre Port-la-Forêt et Granville, tout est rentré dans l’ordre. J’ai vraiment pu me rassurer. L’envie est là. Ca me fait vraiment du bien de retrouver la mer », avoue Yann qui a pu se mesurer à une large partie de la concurrence, avec, au programme, départs à la chaîne et petits parcours construits. « Pour une reprise, ça s’est avéré bien physique mais ça s’est bien passé pour moi. J’ai aussi pu tester les voiles de trois voileries différentes qui m’intéressaient, ce qui me permet aujourd’hui d’y plus clair », détaille Yann qui s’est donc vite fait, bien fait, remis dans le bain à quelques jours du coup d’envoi de la première épreuve de la saison 2017, en l’occurrence celui de la Solo Normandie qui sera donné ce vendredi, au large de Granville. « Avant de décider de faire cette course, je voulais être certain que l’envie était là. C’est le cas, même s’il est vrai que la semaine dernière, je marchais un peu sur des œufs. L’année post Vendée Globe n’est jamais évidente à gérer car c’est difficile de savoir si on va être à la hauteur, si on va être en forme, si on va vraiment avoir la « gniac ». C’est généralement une année de transition mais après ce que j’ai vu lors des entraînements du Pôle Finistère Course au Large, je suis partiellement rassuré », indique Yann qui sait mieux qui personne que rien ne vaut la confrontation pour faire le point.


Quatre épreuves au menu 2017
« L’idée aussi, c’est de ne pas prendre de retard par rapport aux petits copains, d’évaluer rapidement les points à améliorer sur le bateau puis de jauger le bonhomme. Je sais déjà qu’après le tour du monde, je vais devoir bien bosser pour récupérer sur le plan physique mais je suis prêt pour ça », assure le navigateur qui ne cache pas sa satisfaction d’être présent en Normandie cette semaine, ni sa joie de s’aligner au départ de sa 17e Solitaire du Figaro, en mai prochain. « J’y vais clairement avec l’objectif de la remporter une quatrième fois. Si la première place doit m’échapper, j’espère au moins décrocher une ou plusieurs victoires d’étape pour ainsi dépasser le Roi Jean », souligne le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir qui, pour l’heure, affiche, comme Jean Le Cam, le nombre impressionnant de dix victoires d’étape à son compteur, et qui, on l’a compris, espère entrer encore un peu plus dans la légende de la plus exigeante des course en solitaire et à armes égales dont le tracé le mènera de Bordeaux à Dieppe en passant par Gijón et Concarneau, entre le 26 mai et le 25 juin prochains. Avant ça, outre la Solo Normandie, il aura également la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten (Concarneau) du 4 au 9 avril, et la Solo Maître Coq (Les Sables d’Olonne) du 21 au 30 avril pour prendre ses marques « Sur chacune de ces courses, je partirai avec des ambitions assez élevées. C’est toujours important de montrer qu’on est là et qu’on a l’envie mais au déjà des résultats, ce que je souhaite, c’est me confronter aux meilleurs marins du moment, aux jeunes qui montent et me faire plaisir ». Il n’y a plus qu’à…