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Yann Eliès : « Je sens que ça commence à revenir »

Deux semaines tout juste après la Solo Normandie, épreuve lors de laquelle il signait son retour sur le circuit des Figaro Bénéteau après son Vendée Globe, Yann Eliès est de nouveau prêt à en découdre. Cet après-midi, sur les coups de 15 heures, lui et les 36 autres concurrents engagés dans la 41e édition de la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten – la deuxième des six épreuves comptant pour le Championnat de France Elite de course au large 2017 – s’élanceront sur un parcours d’environ 300 miles entre Pierres Vertes, dans l’ouest de Molène, puis une marque au sud de Guérande, en passant par les Birvideaux. Au programme, de petits airs, des zones de transitions et deux moments clés dans la course à bien négocier pour espérer se hisser aux avant-postes. Des conditions très techniques, donc, qui ne seront évidemment pas pour déplaire au skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir à qui la course a très souvent réussi puisqu’il l’a déjà remportée à deux reprises, en 2009 puis en 2014. 

Arrivée à Concarneau - 3ème de l'étape - 12 juin 2015
© Arnaud Pilpré

Yann, comment s’annonce cette Solo Concarneau ?
« Ça va être top ! On va presque profiter de conditions de rêve et quitter, enfin le Grand Nord ! (rires) Cela étant dit, ça risque quand même d’être assez compliqué car le vent devrait tourner un peu dans tous les sens. Peut-être même que nous aurons des thermiques et donc sans doute des combats un peu douteux entre vents thermiques et vents synoptiques. Quoi qu’il en soit, ça va être sympa. Les conditions vont être agréables contrairement à la dernière fois, sur la Solo Normandie, où on s’est un peu fait taper dessus 

Justement, comment avez-vous géré cet intervalle de temps entre la Solo Normandie et la Solo Concarneau ?
« Après l’arrivée à Saint-Quay-Portrieux, le maître-mot, c’est « récupération ». Je n’ai donc pas navigué du tout. En revanche, j’ai fait pas mal de préparation physique car à ce niveau, après le tour du monde, je suis un peu à la ramasse. J’en ai également profité pour me changer les idées et aller à la pêche car ces derniers jours, c’était les grandes marées. J’y suis allé d’abord avec mon père du côté de Perros-Guirec, ensuite avec mon préparateur vers Quiberon puis une troisième fois avec des copains. Ça m’a fait du bien. »


Vous récupérez donc petit à petit de votre Vendée Globe. Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
« Je me sens plus en forme. Je sens que ça commence à revenir, aussi bien sur le plan physique que sur le plan mental. J’ai fait délibérément l’impasse sur le dernier stage organisé par le Pôle Finistère Course au Large car j’avais besoin de recharger les batteries, de garder le plaisir d’aller sur l’eau, mais aussi de bosser sur le bateau. Je devais notamment changer le speedo, modifier les compas de place et régler les petits problèmes que j’avais sur les systèmes de réception du bord ou sur le moteur. 

Un mot sur le scénario annoncé de la course ?  
« Nous avons identifié deux moments importants où il faudra faire attention car ce sera à double tranchant, avec soit la possibilité de se prendre les pieds dans le tapis, soit la possibilité de prendre poudre d’escampette. Le premier se situe entre le départ et Penmarc’h. Le deuxième, un peu douteux lui aussi, se trouve entre les Glénan et les Birvideaux promet de nombreux coups à jouer. Ce sera chaud et il faudra être à l’attaque. Je suis donc super heureux d’aller en mer surtout que le plateau est top. Nous sommes 37 marins engagés dans la course. Il y a même mon pote Jérémie Beyou qui revient. Ça va être chaud ! »

L’objectif ?
« Cette année, ma préparation pour la Solitaire du Figaro est logiquement perturbée par le Vendée Globe. De ce fait, je n’arrive pas dans le même contexte que les années précédentes où je commençais fort d’emblée. Là, je dois progresser pour arriver au top sur la Solitaire. En attendant, si je termine dans le podium ou dans le Top 5 sur cette Solo Concarneau, je serais content. »