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Yann Eliès : « J’ai payé cash »

Ce lundi matin, la flotte de la Solitaire Urgo – Le Figaro continue sa remontée du nord du Golfe de Gascogne au près, bâbord amures, dans un flux de nord-ouest de 7-8 nœuds, généré par la proximité d’une dorsale axée sur la Bretagne, sur une mer déformée par la houle. Dans ces conditions, pas le choix : il faut être très attentif aux réglages du bateau pour avancer au mieux. 

Solitaire Urgo Le Figaro 1ère étape mardi 6 juin
© Alexis Courcoux

À ce petit jeu, c’est toujours Sébastien Simon qui tient la corde. Il occupe aujourd’hui la tête de la course avec 1,3 milles d’avance sur son poursuivant direct et 17,5 milles d’avance sur Yann Eliès. « Je n’ai pas été vraiment bien inspiré donc j’ai payé cash. Maintenant c’est un peu tout droit, c’est un peu laborieux mais ça fait partie du jeu. Je pense qu’il fallait sentir les choses et je n’étais pas dans le bon feeling. On a mis du temps, avec les gars qui étaient avec moi, à sentir le truc arriver. Ce n’est pas du tout le schéma tactique initial et plutôt que de suivre le mouvement, on a essayé de faire un petit peu différemment », a précisé le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir lors d’une vacation officielle, évidemment pas franchement ravi d’occuper la 28e place au pointage, avec un tel écart sur le leader.

Reste que la météo demeure incertaine pour les 24 heures à venir. Cet après-midi, la formation d’une dépression thermique sur l’Est de la Cornouaille devrait en effet favoriser le renforcement du vent de nord-ouest à plus de 10 noeuds à l’entrée de la mer d’Iroise, mais l’évolution précise de cette dépression manque néanmoins de fiabilité. Pareil pour ce qui concerne la nuit prochaine. Difficile, en l’état, de savoir comment va se dérouler le passage de l’île de Sein. Tout dépendra, une nouvelle fois du comportement de la dépression thermique. Mais ce qui pourrait vraiment relancer la donne, c’est un vent très capricieux d’ores et déjà annoncé le long des côtes bretonnes. Affaire à suivre donc.