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Du vent, enfin !

Après 48 heures de course éprouvantes, au cours desquelles les équipages de la Rolex Fastnet Race ont connu une progression laborieuse dans un vent quasi inexistant, Eole a enfin retrouvé son souffle et les bateaux un  peu de vitesse à l’approche du rocher du Fastnet en mer d’Irlande.

Entrainement a bord du monocoque Imoca Groupe Queguiner-Leucemie Espoir en vue de la Transat Jacques Vabre - Skipper : Yann Elies - Co_Skipper : Charlie Dalin -
© Alexis Courcoux

Deuxièmes, hier après-midi, à la pointe de la Cornouailles, au Sud-Ouest de l’Angleterre, Yann Eliès et Charlie Dalin ont réussi à se maintenir aux avant-postes au prix d’une nuit particulièrement longue, comme le confiait Erwan Stef, leur médiaman, au petit matin. «Les gars se sont battus comme des chiens pour faire avancer le bateau sur une mer d'huile. A l'heure actuelle, nous sommes en bâbord amure, au coude à coude avec SMA alors que PRB a réussi à se décaler dans l’ouest, ce qui semble lui donner un avantage. Nous progressons dans deux à trois noeuds, à une vitesse de deux noeuds seulement ! Vivement que le vent rentre un peu pour que l'on puisse accélérer vers le Fastnet, que l'on devrait atteindre aujourd’hui ». En approche de ce célèbre cailloux qui a donné son nom à cette course légendaire , les IMOCA ne l’avaient toujours pas franchi en fin d’après-midi. Néanmoins,  Eole semble avoir eu pitié de leur sort, car il a fini par montrer le bout de son nez à quelques encablures de ce point de passage symbolique, situé à mi-parcours. Toujours deuxième, dans le sillage de SMA,  Quéguiner - Leucémie Espoir semble avoir fait le plus dur dans cette épreuve de 603 milles nautiques, car si le vent s’établit, le retour ressemblera à une course de vitesse, où les opportunités de chambouler le classement seront infimes. Postés à quatre milles du tandem formé par Paul Meilhat et Michel Desjoyeaux, Yann et Charlie ont creusé un léger écart sur PRB et le reste de la flotte, ces derniers étant resté coincés sous un nuage comme le confiait Erwan en début d’après-midi. Un avantage de six milles, qu’ils tenteront d’accentuer, tout en empêchant SMA de prendre la poudre d’escampette…