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Yann Eliès : « Continuer de me solliciter physiquement et mentalement »

Ce lundi, la Solo Maître Coq, la troisième des six épreuves comptant pour le Championnat de France Elite de Course au Large 2017 s’est ouverte, aux Sables d’Olonne. Lors de cette première journée de compétition, Yann Eliès et les 39 autres marins en lice ont enchaîné un côtier de 13,5 milles puis un second, finalement raccourci faute de vent suffisant. En terminant 9e et 2e, le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir s’est montré parmi les plus réguliers de la flotte et pointe, ce soir, en 4e position au classement général provisoire. S’il est dans le coup, ce qu’il souhaite cependant avant tout, c’est de se solliciter au maximum mentalement et physiquement, en particulier lors de la grande course de 350 milles dont le départ sera donné jeudi. Et pour cause, l’épreuve Vendéenne est le dernier rendez-vous avant la Solitaire Urgo – Le Figaro. Il faut donc profiter de l’occasion pour valider le matériel et améliorer tout ce qui peut encore l’être.

Yann Elies, skipper du Figaro Queguiner-Leucemie Espoir lors du depart de la Solo Concarneau 2017 - le 06/04/2017
© Alexis Courcoux

Après la Solo Normandie et la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten, les Figaristes sont donc réunis dans le cadre de la Solo Maître Coq, cette semaine, aux Sables d’Olonne. Au menu : des parcours construits, des côtiers ainsi qu’une boucle de 350 milles entre les îles de Ré, Yeu et Belle-Ile. « C’est le dernier round avant la Solitaire. J’ai de nouvelles voiles à tester, notamment un solent neuf et un spi de chez Incidence que je souhaite comparer avec un spi North Sails. Mais plus encore, je que je souhaite sur cette course, c’est me solliciter au maximum, à la fois mentalement et physiquement, en particulier lors de la grande course. De fait, c’est surtout elle qui m’intéresse, même si c’est toujours plaisant de régater sur des petits parcours techniques », a expliqué Yann Eliès, à son retour de mer, ce lundi soir, après deux premières manches pour le moins complexes. « Lors de la première course, nous avons bénéficié d’un vent de terre assez instable, avec pas mal de petites oscillations à prendre. C’était délicat mais finalement assez agréable. Lors de la régate suivante, en revanche, ça s’est pas mal gâté car le vent a molli. Dès lors, ça a commencé à distribuer à droite et à gauche », a détaillé le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir qui fait partie de ceux qui sont parvenus à se montrer réguliers malgré tout, en terminant 9e puis 2e.

Opportuniste malgré tout

« A 40 bateaux sur des parcours de ce type, la moindre petite erreur coûte très cher. Je m’en suis relativement bien sorti car si j’ai fait des bêtises, j’ai à chaque fois réussi à limiter la casse. Lors de la première manche, notamment, j’ai eu du mal à trouver le bon tempo. Je pensais qu’il fallait à fond d’un côté ou de l’autre or il y avait moyen de retraverser, de jouer et de faire les choses plus subtilement », a analysé Yann, pas franchement convaincu de son entame de course, ni de ses départs du jour. « Je ne suis pas très bien parti mais j’ai su être opportuniste et trouver des petits trous de souris », a ajouté le navigateur qui pointe à la 4e place à l’issue de cette première journée de compétition. « Il y avait vraiment moyen de se prendre les pieds dans le tapis, aujourd’hui. Je ne m’en sors plutôt pas mal, même si je regrette que les trois premiers, Pierre Quiroga, Nicolas Lunven et Jérémie Beyou, prennent un peu le large en termes de points au classement », a relaté Yann Eliès qui compte bien remettre les compteurs à jour dès demain. « Ça s’annonce un peu moins tordu avec un régime de nord-ouest et quelques petits passages de fronts plus ou moins actifs. On va voir comment ça se passe mais le vent devrait monter crescendo pour finir carrément tonique en fin d’après-midi. Ça risque de me plaire… ».