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Yann Elies, révise ses gammes

Yann Elies participait la semaine dernière à son tout premier entraînement de la saison avec le Pôle Finistère Course au large. Une entame fraîche et musclée dont le skipper de Groupe Quéguiner- Leucémie Espoir sort satisfait. En attendant un nouveau stage mardi prochain, c'est au sec qu'il affine sa préparation. Entre météo et sécurité, retour sur les fondamentaux. ...

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Bonnet bien enfoncé sur la tête, polaires, bottes et cirés, c'est chaudement équipé que Yann Elies a repris le chemin de l'entraînement la semaine dernière. De l'envie, il en fallait pour braver les conditions hivernales de ce mois de février. 5 à 6 degrés,15 à 20 noeuds de vent, les organismes ont été bien secoués ! Mais froid glacial, et pieds gelés n'ont rien ôté au plaisir de naviguer ! «J'étais vraiment heureux de retourner sur l'eau. Ca fait du bien de retrouver l'élément, même si c'était pas évident de reprendre dans de telles conditions. La première journée, j'ai eu mal partout, aux mains, au dos... Et puis, le pôle a fait exprès de nous concocter un programme chargé, avec des tas de changements de voile. Ca piquait un peu ! Mais j'ai retrouvé mes marques rapidement, c'est l'avantage de l'expérience». Yann fait partie des skippers les plus aguerris du circuit Figaro, mais il n'entend pas se reposer sur ses acquis. Au contraire ! Ce premier stage a aiguisé son appétit . «Le niveau s'est un peu resserré. Les petits jeunes comme Corentin Horeau et Charlie Dalin entament leur 3ème ou 4ème saison. Eux aussi, ils retrouvent vite les automatismes pour faire avancer le bateau. Si je veux garder un cran d'avance, il faut trouver des petites innovations, continuer à explorer le support et tout son potentiel. J'ai pas mal de pistes de travail, notamment sur le développement du jeu de voile».

C'est sur les détails qu'il faudra faire la différence, et en attendant un nouveau stage mardi prochain, c'est à terre que Yann poursuit sa préparation. Ordinateurs, feuilles et stylos ont remplacé barre et écoutes, le temps d'un cours météo avec Jean-Yves Bernot.
« Il nous rend visite une fois par an, pour préparer le parcours de la Solitaire du Figaro. On balaye ensemble les 4 étapes. Ca permet de revoir les schémas et d'étudier les nouveautés. Cette année, sur la dernière étape, on monte un peu en Mer d'Irlande, dans une zone où l'on est pas souvent allé».

Autre révision au programme ces jours-ci, la sécurité. Comme le veut la règlementation, Yann doit se soumettre à une remise à niveau de son stage ISAF et de son PS Mer. Deux formations qui autrefois, se validaient séparément, et sont maintenant regroupées sur deux journées obligatoires tous les 5 ans. «On révise les basiques concernant le matériel de sécurité et de survie, et les soins médicaux. C'est intéressant et important. On est formé par des médecins qui connaissent les pathologies que l'on peut rencontrer, le milieu dans lequel on évolue, et le matériel dont on dispose. On n'a pas autant de choix qu'à terre, donc c'est du bricolage, et il faut savoir se débrouiller en cas de souci. Le matériel évolue en permanence, en fonction des expériences de chacun, et on doit être opérationnel».
Sa météo révisée et ses diplômes validés, Yann retrouvera la barre de son Figaro mardi prochain, dans un temps qu'on lui souhaite beaucoup plus printanier.