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Dans le bon wagon pour le deuxième round !

Suffisamment rapides pour échapper aux vents violents d’une dépression qui sévit sur l’Archipel des Açores, Yann Eliès et Charlie Dalin en ont enfin fini avec la tempête. Terminés les déplacements à quatre pattes, et le bateau qui cogne dans tous les sens.

Entrainement a bord du monocoque Imoca Groupe Queguiner-Leucemie Espoir en vue de la Transat Jacques Vabre - Skipper : Yann Elies - Co-Skipper : Charlie Dalin -
© Alexis Courcoux

Après cinq jours éprouvants pour le physique comme pour les nerfs, ils ont retrouvé le plaisir de la glisse, et rechargé leurs batteries. «Ca glisse vite, le bateau est en bon état, et nous avons eu une nuit plutôt agréable, avec 20 à 26 noeuds de vent. Ca vient de rentrer plus fort il y a une petite demie-heure, donc là, ça déboîte sacrément. Mais la mer est en bon état, et nous avons pu dormir et manger un peu. Enzo, notre préparateur, nous a caché des petits bonbons un peu partout. Quand on tombe dessus, c’est toujours une bonne surprise. Le bateau se couche encore un peu, mais franchement, ça n’a rien à voir avec ce que l’on a connu les nuits précédentes. Il fait meilleur, donc nous avons enlevé quelques couches sous la combinaison sèche. Ca devient agréable et nous sommes contents, car nous sommes dans le bon paquet» confiait Charlie, joint par téléphone ce matin. Sorti indemne de cette succession de dépressions qui a conduit à l’abandon de 7 des 42 tandems engagés, Quéguiner-Leucémie Espoir a passé le premier round d’un combat qui ne fait que commencer. Positionné dans un wagon de quatre bateaux qui ont fait le break, et comptent 160 milles d’avance sur le reste des IMOCA, Yann et Charlie progressent toujours en troisième position, dans le sillage de PRB et de Banque Populaire VIII, leader avec une belle avance au petit matin. En effet, Armel le Cléac’h et Erwan Tabarly ont profité, cette nuit, des allures qui réussissent plus aux foilers, pour se faire la belle.  Mais la route est encore longue, et les aléas du Pot au Noir déjà dans les esprits. «Nous sommes entre Madère et les Iles Canaries, que l’on atteindra vers minuit. Le vent devrait nous accompagner jusqu’au Cap Vert où les choix que nous ferons pour traverser le Pot au Noir pourront être déterminants. Cette course ne fait que commencer. Il peut se passer beaucoup de choses jusqu’au Brésil… » lançait Charlie avant de se replonger dans la course.