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Une deuxième partie de course tout aussi intense

Partis du Havre dimanche dernier,  Yann Eliès et Charlie Dalin peuvent être satisfaits de leur première semaine de course sur la Transat Jacques Vabre. Positionnés dans le trio de tête, qui a pris la poudre d’escampette chez les IMOCA,  le skipper de Quéguiner- Leucémie Espoir et son co-skipper ont réussi à tenir la cadence d’un rythme effréné, dans lequel leurs machines filent à 19 noeuds de moyenne depuis plus de six jours.

Entrainement du monocoque Imoca Groupe Queguiner-Leucemie Espoir en vue de la Transat Jacques Vabre - Skipper : Yann Elies - Co-Skipper : Charlie Dalin - Le 31/08/2015
© Alexis Courcoux

Trempés des pieds à la tête, et bien secoués depuis le début de la course,  les dix rescapés de la classe IMOCA ont hâte d’en finir avec les bottes et les cirés, même s’ils savent que la deuxième partie de course promet d’être tout aussi complexe.  Actuellement postés dans l’Ouest de l’Archipel du Cap Vert, dont ils cherchent à éviter les dévents, Yann et Charlie tentent de rester au contact de PRB, et de Banque Populaire VIII, qui mène la danse, avec 50 milles d’avance au compteur. «Nous avons de la chance, car depuis le début nous avons des conditions de reaching, donc ça va vite, mais d’un autre côté, c’est une allure qui avantage Banque Populaire VIII, le dernier foiler en course. Nous espérons que ça va tourner, après le Pot au Noir, car sans dire qu’il a course gagnée, il va vite le garçon», confiait Yann à la vacation du jour.

Conscient d’avoir une machine moins récente que ses deux concurrents directs, le briochin n’a pas dit son dernier mot, dans cette course qui promet d’être exigente jusqu’au bout. «Nous, petit Quéguiner-Leucémie Espoir, nous sommes heureux d’être là, car nous avons remis le bateau à l’eau il y a six mois, et même si c’est un bateau âgé, quand nous nous appliquons, nous arrivons à faire jeu égal avec Vincent Riou, qui pour moi, aujourd’hui, est LA référence en IMOCA. Nous nous attendons à une deuxième partie de course plus difficile, avec moins de reaching. Ca tournera peut-être un peu à notre avantage.Tout va dépendre de la confiance qu’auront Armel et Erwan dans leur machine. S’ils sont sereins, ils n’auront pas besoin de lever le pied, mais s’ils ont des doutes, nous pourrons aller plus vite. Nous verrons cela une fois franchi le Pot au Noir, dont il faudra sortir sans perdre de terrain et en essayant d’en grappiller sur nos adversaires », lançait Yann bien décidé à ne rien lâcher.