Actualités

Mise à l'eau - Yann : "Fier de mon équipe"

Après trois mois et demi de chantier, le 60 pieds Quéguiner – Leucémie Espoir a retrouvé son élément, ce lundi, à Lorient. Pour Yann et toute son équipe, c’est forcément un moment fort en émotions et une étape importante dans leur projet, tout comme le seront également  les premières navigations, prévues ce jeudi. Il s’agira alors de tester et valider les modifications apportées sur le bateau, à savoir le système de safran et le passage à la nouvelle jauge. En attendant, le skipper peut être fier du travail de son équipe qui n’a pas ménagé ses efforts pour relever le défi de tout boucler dans le temps imparti. D’ailleurs, il le dit haut et fort. Interview.

Mise a l eau du monocoque Imoca Queguiner-Leucemie Espoir - Skipper : Yann Elies - Lorient le 18/04/2016
© Alexis Courcoux

Yann, comment s’est passée cette mise à l’eau ?
« Comme prévu, nous avons sorti « la bête » du chantier à 7h30. Elle a ensuite été quillée sur le terre-plein aux alentours de 9h30 avant d’être mise à l’eau à 13h30. Nous l’avons mâtée dans la foulée. Tout s’est bien passé. Nous avons même été plutôt vernis puisque nous avons profité d’un grand soleil pendant chaque phase de l’opération. Nous avons également procédé au test de jauge à 90° en fin de journée. Initialement, nous avions programmé de l’effectuer demain mais il y a du vent fort d’annoncé, c’est pourquoi nous avons préférer l’avancer. »

Que ressentez-vous ?
« Une mise à l’eau, c’est toujours beaucoup d’émotions et cette fois, c’est particulièrement le cas, notamment vis-à-vis de toute mon équipe. J’ai vu à quel point tout le monde s’est donné pour aller au bout de ce que j’avais imaginé il y a trois mois comme un défi. Les gars, qui n’ont pas compté leurs heures et travaillé jusqu’au bout sans jamais baisser la qualité de leur travail, l’ont relevé haut la main et je suis fier de ça. J’ai vraiment choisi les bonnes personnes et ça, ca fait plaisir. Je sais que cela va me donner envie de me dépasser pour elles aussi dans les mois qui viennent. »

Il est vrai que vous vous étiez attaqué à un sacré chantier...
« Clairement. Comme je l’ai dit, tout le monde a donné énormément pour que le bateau soit prêt dans les temps. Nous savions que le chantier que nous engagions était de taille. Nous étions conscients que ce serait « chaud » de tenir le timing et que c’était presque une opération commando, mais aujourd’hui, le bateau est à l’eau et c’est une belle satisfaction de le voir tel que je l’avais imaginé au départ. Le système de safran avant les modifications n’aurait jamais été capable de faire un tour du monde. De plus, il sollicitait énormément les pilotes automatiques. C’était impensable de le conserver tel qu’il était. J’ai vraiment hâte de voir le résultat en navigation. Nous avons aussi choisi de passer à la nouvelle jauge IMOCA que nous estimions plus favorable pour combler notre retard sur PRB, le bateau référence des bateaux « ancienne génération ». Tout cela nécessitait beaucoup de temps mais le pari a été tenu et nous allons pouvoir attaquer les premières navigations, ce jeudi. Ca aussi, c’est une étape importante du projet. Dans un premier temps, nous allons un peu dégrossir les aspects techniques puis, à partir de la semaine prochaine, nous allons commencer à rentrer dans le détail et tirer sur le bateau un peu comme nous le ferions en configuration course pour être sûr que tout est bien en place avant d’attaquer la suite. A savoir, le convoyage vers les Etats-Unis, pour prendre le départ de la Transat New-York – Vendée le 29 mai. Ma première course en tête à tête avec mon bateau, je suis impatient ».