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Yann Eliès : « Ca s’annonce engagé physiquement »

Après deux jours de stage à Port-la-Forêt lors desquels il a annoncé la couleur en bouclant en tête à la fois le parcours de nuit et le convoyage jusqu’à Lorient, Yann Eliès s’apprête désormais à s’aligner au départ du Défi Azimut. Pour cette dernière course avant le coup d’envoi du Vendée Globe, le 6 novembre prochain, pas moins de treize 60 pieds IMOCA ont répondu présents. Pour le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir, l’occasion est donc parfaite pour confirmer sa bonne forme actuelle et tous les progrès réalisés ces dernières semaines, sur les plans techniques et physiques notamment. De fait, le parcours (215 milles) s’annonce aussi rythmé que varié, et devrait permettre aux foilers et aux autres de faire jeu égal.

IMOCA QUEGUINER - LEUCEMIE ESPOIR 2016
© Alexis Courcoux
Ca enchaine ! Après un nouveau stage à Port-la-Forêt en début de semaine avec les autres sociétaires du Pôle Finistère Course au Large, Yann Eliès s’élancera sur les coups de 17 heures, ce vendredi, au large de Lorient, pour une boucle de 215 milles dans le cadre du Défi Azimut, face à une large majorité de ses futurs adversaires du Vendée Globe. « C’était super intéressant et encore une fois, nous nous sommes bien mis dans le rouge ! En ce qui me concerne, je suis vraiment content car j’ai gagné les deux petits parcours que nous avons effectué », a indiqué le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir qui avait annoncé, fin août, au moment de la remise à l’eau de sa monture, que son objectif était d’être à 100% aujourd’hui. « Le plan initial est respecté. Je suis satisfait de toutes ces phases de navigation au contact que nous avons pu avoir depuis la rentrée et ce Défi Azimut sera évidemment très important à différents niveaux car ce sera notre dernière confrontation à tous avant le tour du monde », a ajouté le Costarmoricain, confirmant par ailleurs être en forme en cette période.« Je suis de plus en plus à l’aise avec le support. Les automatismes sont là et, physiquement, je me sens plutôt bien. En termes de préparation du bateau, nous sommes un peu en flux tendu, mais c’est complètement normal à quelques semaines de rejoindre les Sables d’Olonne », a indiqué Yann qui espère, logiquement, marquer encore quelques points sur la concurrence lors des prochaines 24 heures.

Soigner ses trajectoires
« Ca s’annonce bien et ça devrait aller assez vite car si nous allons démarrer dans des conditions assez tranquilles, plus nous avancerons dans l’ouest, plus le vent montera crescendo », a souligné le marin qui va devoir, dans un premier temps, aller chercher un way-point à 70 milles dans le sud-ouest de Lorient, au près un peu débridé, puis effectuer un changement de voile avant d’attaquer un bord de près d’une cinquantaine de milles dans 15 à 20 nœuds de vent, avant de faire route vers l’arrivée au portant, dans un flux allant mollissant. « Ces derniers temps, les prévisions sont plutôt pessimistes. Je m’attends donc à rencontrer des conditions un peu plus soutenues que ce qui est annoncé. Le point positif, c’est qu’avec cette météo, les foilers et les bateaux dit « classiques » vont véritablement pouvoir faire jeu égal. Au bout du compte, ce sera très probablement celui qui aura réalisé les meilleures trajectoires qui sera récompensé. Une chose est sûre en revanche, ce sera bien engagé physiquement car il va y avoir pas mal de manœuvres à effectuer. A mon sens, ça va même être compliqué d’imaginer manger et dormir », a annoncé le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir qui estime son arrivée demain à la mi-journée, et qui régatera en faux-solo avec à son bord, Daniel Souben, son coach, puis un journaliste de France Télévision.