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« Les routages nous font passer en plein milieu »

Depuis hier, le vent est instable et relativement faible pour Yann Eliès et les autres leaders du Vendée Globe. Résultat, c’est toujours à 10 nœuds de moyenne qu’ils progressent, ce mercredi, et tentent de glisser dans le quadrant sud-est de l’anticyclone pour aller chercher la bascule de vent au nord-est. Ce n’est qu’alors qu’ils pourront empanner et descendre tout schuss vers le sud et l’entrée du Pot-au-Noir.

Yann Eliès - Vendée Globe 2016
© Anne Guichard

« Quand on regarde la cartographie aujourd’hui, on se rend compte que c’est assez serré. Une dizaine de bateaux avance un peu de front, sur une ligne est-ouest. C’est à celui qui réussira à passer au mieux l’anticyclone et à sortir des griffes de la dorsale. Le premier qui parviendra à choper les vents portants d’alizé creusera forcément un petit peu l’écart », a indiqué le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir. Pointé en 10e position à la mi-journée, le navigateur le sait, avant ça, une fois la dorsale franchie, il lui faudra négocier un autre obstacle, en l’occurrence le passage de l’archipel de Madère. « Les routages nous font passer en plein milieu », a-t-il détaillé, conscient que la plus haute des îles culmine quand même à 1 850 mètres (Porto Santo avec son Pico Ruivo). Pour le reste, rien à signaler si ce n’est que les produits frais commencent à se raréfier (fruits, pain…) à bord. « J'ai commencé mes premiers sachets de nourriture, mais, pour l’instant, c’est encore un mix entre la vie de marin et la vie de terrien », a t-il conclu.