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Tanguy Le Turquais : « Pas le temps de me plaindre et de geindre »

La première étape de cette 50e Solitaire Urgo Le Figaro - 540 milles entre Nantes et Kinsale -, a offert un scénario des plus improbables avec, d’une part, des rebondissements en pagaille et, d’autre part, des écarts impressionnants à l’arrivée entre les concurrents.

Tanguy Le Turquais, skipper du Figaro Beneteau 3 Queguiner - saison 2019 - En mer le 13/03/2019
© Alexis Courcoux

En témoignent les 12 heures et 21 minutes qui séparent le grand vainqueur de ce premier round, Yoann Richomme, et Tanguy Le Turquais, 42e, qui fait partie de ceux qui ont lourdement payé une option ouest en mer Celtique. « Bizarrement, j’ai le moral alors que l’an dernier, si je m’étais retrouvé dans le même cas, j’aurais été dépité et j’aurais ruminé toute la course. Aujourd’hui, évidemment, je suis très déçu du résultat mais c’est un objectif pour moi de réussir à transformer cette expérience en positif. Il faut absolument que j’arrive à tirer les bonnes conclusions pour progresser et comme je suis concentré sur ça, je n’ai, du coup, pas trop le temps de me plaindre et de geindre », assure le skipper du Figaro 3 aux couleurs de Quéguiner – Kayak qui a, d’ores et déjà, le regard tourné vers la deuxième manche. « Je sais que je ne peux plus prétendre à faire une super place au général, mais je veux réussir à briller sur une ou plusieurs étapes. On est d’ailleurs plusieurs dans ce cas car on a finalement été assez nombreux à prendre cette malheureuse option ouest après Ouessant. Quand j’ai compris qu’on avait autant de retard sur la tête de flotte, j’ai décidé de tenter des choses sachant que je n’avais plus grand-chose à perdre puisque le général était, entre guillemets, foutu. Ce que j’ai fait n’a pas marché mais j’ai toutefois pu exploiter des choses sur le bateau et cela m’a fait progresser, ce qui est toujours important », a expliqué le Vannetais qui va donc faire en sorte de recharger au maximum ses batteries avant de rattaquer la suite, dimanche déjà.