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Le mode « poney » prêt à être enclenché

Partis hier en tout début d’après-midi de Port-la-Forêt pour 635 milles à destination de Royan, Élodie Bonafous et les 32 autres concurrents toujours en course dans la 53e Solitaire du Figaro (le Britannique David Paul a été contraint à l’abandon à la suite d’un talonnage peu après le départ) ont connu un début de course assez tranquille, avec des conditions assez calmes, et même un brin aléatoires jusqu’au Raz de Sein, avant de poursuivre avec une nuit relativement facile puis d’attaquer un long louvoyage au près jusqu’aux îles Anglo-Normandes où ils sont attendus en début de soirée.

Départ de l'étape 2 - Solitaire du Figaro
© Arnaud Pilpré

Si, dans l’immédiat, le programme consiste avant tout à exploiter au mieux les variations du vent et les courant, puis d’opter pour des virements plus ou moins fréquents, la suite s’annonce d’ores et déjà copieuse. De fait, le vent est prévu de se renforcer pour atteindre 25-30 nœuds dans les prochaines 24 heures. Dès lors, la vie à bord des Figaro Bénéteau va devenir humide mais aussi et surtout très inconfortable, la faute à une mer courte et hachée. La skipper du Groupe Quéguiner – La Vie en Rose le sait, elle va devoir anticiper au mieux la situation, et donc multiplier autant que possible les siestes aujourd’hui car ensuite, il va devenir compliqué de lâcher la barre. Les deux traversées de la Manche (celle pour rejoindre le phare d’Eddystone puis celle pour rallier Royan ensuite) promettent d’être rock and roll. Il faudra en effet réussir à trouver le meilleur compromis entre aller vite et préserver son matériel, mais dans ce contexte, il y aura assurément des places à gagner. La bonne nouvelle c’est que la navigatrice, qui pointe actuellement en 26e position à 4,1 milles du leader, l’a assuré avant le départ, elle est prête à enclencher le mode « poney » !