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Des solutions à trouver à tous les niveaux

Après le passage d’un premier front puis la traversée d’une zone de molle, Corentin Douguet et les autres marins toujours en lice dans la 12e Route du Rhum – Destination Guadeloupe ont essuyé une deuxième perturbation courte mais violente, hier en fin de journée, entre le Portugal et les Açores. 

ROUTE DU RHUM – DESTINATION GUADELOUPE 2022
© Vincent Olivaud #RDR2022

A la clé : des rafales supérieures à 40 nœuds sur une mer forte et cassante mais aussi de nombreuses avaries parmi lesquelles deux démâtages chez les Class40, ceux des bateaux d’Aurélien Ducroz et d’Amélie Grassi. « Ça n’a effectivement pas duré très longtemps mais ça a quand même été bien costaud. Ça n’a pas été délirant mais bien solide. Au plus fort, en ce qui me concerne, j’ai pris 47 nœuds. C’est juste après ce moment-là que Yoann (Richomme) m’a appris par VHF les avaries de Crosscall et de la Boulangère Bio », a commenté le skipper du Class40 Quéguiner – Innoveo, pas mécontent, évidemment, d’avoir retrouvé des conditions plus maniables, ce matin, même si la situation demeure très instable et impose de la vigilance.

« Le vent oscille entre 12 et 30 nœuds. Ce n’est pas facile de trouver le bon mode. Je n’ai pas beaucoup dormi depuis hier, surtout que je reste un peu focalisé sur mes soucis de moteur. La bonne nouvelle, c’est que je suis parvenu à identifier la panne. La mauvaise, c’est que je ne dispose pas de la pièce nécessaire pour la régler. De ce fait, j’ai moins d’énergie pour les systèmes et que je vais, entre autres, devoir passer plus de temps à la barre », a détaillé le navigateur qui continue, malgré ce souci, de régater pied au plancher.

Pour preuve, il est actuellement lancé à plus de douze nœuds de moyenne. « Je reste rapide mais plus bas (en cap) que mes camarades Xavier (Macaire) et Yoann (Richomme) qui sont bien revenus. La bagarre se poursuit intensément », a relaté Corentin qui occupe, à la mi-journée de ce dimanche, la deuxième place derrière Groupe SNEF, et navigue dans un mouchoir de trois milles avec ses deux principaux concurrents. « En fin de journée, on va virer à un moment puis repasser un autre front. Continuer d’aller vers le sud c’est, selon moi, risquer de se heurter contre un mur. Faire de l’ouest me parait la solution. Il va falloir y aller mais y aller intelligemment car ça va être compliqué dans tous les cas », a terminé Corentin Douguet.