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Élodie Bonafous : « Là pour faire du volume technique »

Après une reprise en douceur dans le cadre du Tour de Bretagne à la Voile disputé en double avec l’Espagnol Pep Costa en début de mois, Élodie Bonafous s’apprête cette fois à renouer avec la compétition en solitaire. A partir d’aujourd’hui et jusqu’à vendredi, la skipper du Figaro Bénéteau 3 aux couleurs du Groupe Quéguiner et de l’association La Vie en Rose va en effet participer à la 47e édition de la Solo Guy Cotten – Concarneau, une épreuve dont le format évolue pour célébrer les dix ans du Trophée Guy Cotten, et qui va ainsi se jouer en deux temps avec, d’une part, deux journées de régates côtières et, d’autre part, une grande course de 335 à 380 milles entre Ouessant et Yeu. Ses objectifs ? Profiter de l’occasion pour « faire du volume technique », reprendre de la confiance après la blessure au genou qui l’a écartée des plans d’eau durant trois mois et cibler les ultimes axes de travail avant la fameuse Solitaire du Figaro, le tout, sans se mettre de pression inutile sur les épaules. 

Elodie Bonafous (Queguiner-La Vie en Rose)/ Etape 2 de la Solitaire du Figaro
© Alexis Courcoux

Ces dernières semaines, légitimement, Élodie Bonafous a connu quelques doutes. Et pour cause, sa blessure au genou reste fraîche. Bonne nouvelle cependant : les dernières séances de kiné mais aussi et surtout les entraînements réalisés en solitaire la semaine passée lui permettent d’aborder relativement sereinement cette Solo Guy Cotten – Concarneau. « J’avais besoin de continuer de remuscler ma jambe et c’est ce que j’ai fait. A terre comme sur l’eau, j’y suis allée un peu à tâtons mais je n’ai pas eu mal »explique la navigatrice qui se réjouit de prendre part à la course pour la quatrième fois en quatre saisons. « Je suis super contente et à la fois j’ai forcément un peu d’appréhension. Cela fait près de quatre mois que je n’ai plus fait de solo. Je dois me créer de nouveaux repères et optimiser au mieux le temps qu’il reste d’ici au coup d’envoi de la Solitaire. En clair, je dois faire du volume technique et le fait de régater cette semaine avec une certaine densité de bateaux s’annonce parfait pour me remettre en jambes », explique la Finistérienne qui préfère toutefois se fixer des objectifs réalistes. Des objectifs simples et atteignables pour l’aider à retrouver la confiance, à la fois en elle-même et en son corps.

« Réussir à tenir le rythme de la tête de flotte »

« Je ne pars pas avec des ambitions de performance mais avec pour but de me remettre à l’aise avant la Solitaire. En ce sens, j’attends davantage de la grande course que des parcours côtiers. Je ne sais pas trop comment me situer par rapport aux autres. Je sais qu’ils ont forcément progressé lors des dernières épreuves en double, et en particulier lors de la Transat Paprec, comme moi je l’avais fait il y a deux ans au côté de Corentin Horeau. Cette Solo Concarneau va clairement être intéressante pour voir où en sont les uns et les autres individuellement », relate Élodie dont la première et dernière confrontation en solo cette saison, la Solo Maître CoQ, s’était, pour mémoire, soldée par une très belle troisième place. « J’espère réussir à naviguer à ce que j’estime être ma place. Parvenir à tenir le rythme de la tête de flotte, mais aussi voir s’il y a des choses à combler et bien les identifier pour ensuite cibler au mieux les axes de travail », poursuit la skipper du Groupe Quéguiner – La Vie en Rose qui devrait profiter de bonnes conditions lors de cette semaine de compétition avec, du vent médium. « Ça va avancer vite sans que ce soit trop engagé non plus », termine la Bretonne. De quoi continuer doucement mais sûrement son retour aux affaires !