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Élodie Bonafous : « Nota bene : ne pas se faire emporter par les copains »

Cette première étape de la Solitaire du Figaro Paprec longue de 610 milles entre Caen – Ouistreham et Kinsale s’annonçait propice aux écarts et aux retournements de situations. Elle a, de fait, tenu toutes ses promesses avec notamment une importante scission des troupes lors après le débordement de Land’s End, à la pointe sud-ouest de l’Angleterre. 

LA SOLITAIRE DU FIGARO PAPREC 2023
© Alexis Courcoux

En effet, si le gros des troupes à opté pour un passage du sud des îles Sorlingues, quatre dissidents ont, eux, choisi de passer par le nord de l’archipel. Un pari gagnant qui les a propulsés en tête de flotte avec, pendant un temps, plus de 15 milles d’avance sur le peloton. « A ce carrefour des Scilly, on s’est tous un peu regardés. Quand certains ont viré, à commencer par Tom Dolan, j’ai hésité à faire de même mais j’ai préféré rester au contact du groupe de tête, à tort. Nota bene à moi-même pour la suite : ne pas se faire emporter par les copains ! », a commenté la skipper du Groupe Quéguiner – La Vie en Rose à son arrivée en Irlande, peu après 8h30, ce jeudi 31 août, au terme près de quatre jours de mer. « On s’est vraiment bien fait tremper pendant cette première manche ! Dans l’ensemble, je suis plutôt contente de la manière dont ça s’est passé », détaille la Finistérienne, concédant toutefois avoir mis un peu de temps à rentrer dans le match. « Dès les premiers milles, j’ai eu une très grosse migraine. Cela a duré presque deux jours. Je me suis alors forcée à dormir beaucoup pour que ça passe », a détaillé la navigatrice qui est cependant parvenue à tenir la cadence des gros bras et à jouer aux avant-postes. « J’avais la vitesse et je me suis accrochée. Je me suis vraiment sentie bien sur le bateau et en mer. J’avais globalement l’impression d’être lucide, en particulier lors de la transition après la dorsale, hier après-midi. L’an dernier, dans ce type de situation, je me serais sans doute fait avoir, mais pas cette fois », a indiqué Élodie qui termine à la 10e place, à 33 minutes du vainqueur, le bizuth Benoît Tuduri, mais aussi et surtout dans la même minute qu’une floppée de favoris. LA suite ? Dès ce dimanche 3 septembre, avec 630 milles à parcourir à destination de la baie de Morlaix