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Quéguiner - Leucémie Espoir s’offre une belle deuxième place sur l’Artemis Challenge

Engagé sur l’Artemis Challenge, pour sa toute première course de la saison à la barre de l’IMOCA Quéguiner - Leucémie Espoir, Yann Elies a pris la deuxième place de cette épreuve de 50 milles autour de l’Ile de Wight. Accompagné de son coach Daniel Souben, de trois membres de son équipe technique, et de Charlie Dalin, son co-skipper sur la Transat Jacques Vabre 2015, le briochin a profité de cette confrontation pour jauger la concurrence et notamment les 60 pieds nouvelle génération. Rassuré et confiant quant au potentiel du bateau, le tandem qui s’élancera du Havre le 25 octobre prochain s’est offert un résultat très positif aujourd’hui dans les eaux britanniques. Une performance qu’ils tâcheront de confirmer, en double cette fois, sur la Fastnet Race, qui s’élancera ce dimanche.

Le monocoque Imoca Groupe Queguiner-Leucemie Espoir (Yann Elies) au depart de l Artemis Challenge 2015 - Cowes, Ile de Wight, Angleterre - le 13/08/2015
© Alexis Courcoux

Une course intense, sous un temps « So British »
C’est sous une pluie battante et dans une véritable purée de pois, que les concurrents engagés sur la neuvième édition de l’Artemis Challenge se sont élancés ce matin, pour une course de 50 milles autour de l’Ile de Wight. Accompagné de Charlie Dalin, avec qui, il prendra le départ de Transat Jacques Vabre le 25 octobre prochain, de son coach Daniel Souben, et de plusieurs  membres de son équipe technique, Yann Eliès s’est offert une belle deuxième place, dans des conditions, qui à défaut d’être agréables, ont permis de belles bagarres.«On s’est fait rincer toute la journée, et on n’a rien vu ! C’est dommage, car on a longé la partie Sud de l’ile qui est très jolie. Mais de toute façon, on n’aurait pas eu le temps d’admirer le paysage» confiait Yann avant d’ajouter. «Il y a eu plusieurs passages un peu chauds, et notamment une partie de rase cailloux avec ces bateaux qui ont tout de même 4,50m de tirant d’eau, c’est un jeu dangereux, mais on s’en est bien sorti» confiait le briochin. Même son de cloche chez Charlie, qui lui, découvre la compétition sur ces machines de 18 mètres de long. «On a eu un bon temps à l’anglaise, avec très peu de visibilité, mais cette course était géniale. Ce sont des bateaux fabuleux, qui sont très exigeants physiquement, mais qui offrent beaucoup de plaisir. Faire un tour de l’Ile de Wight en cinq heures, peu de monocoques peuvent le faire !» se réjouissait-il résolument séduit par ce support.

Une confrontation rassurante
Confrontés à une flotte de neuf IMOCA, dont Safran et Banque Populaire, issus de la nouvelle génération, Yann et Charlie se sont rassurés quant à leurs chances sur la prochaine Transat Jacques Vabre. Deuxième à franchir la ligne d’arrivée, juste derrière PRB skippé par Vincent Riou, et devant SMA emmené par Paul Meilhat et Michel Desjoyeaux, le tandem se sait résolument dans le coup à deux mois de cette traversée de l’Atlantique.«On joue d’entrée de jeu avec les trois meilleurs bateaux, et même si l’on a un petit déficit de vitesse au près, on est très rapide au portant» assurait Yann avant d’ajouter «Nous avons les armes pour rivaliser avec les bateaux plus récents. A nous d’apprendre à bien utiliser notre machine sur les deux mois qu’il nous reste.» Bien partis, Yann et ses hommes ont su faire les bons choix pour se positionner aux avant-postes et réaliser un joli coup sur les derniers milles du parcours, comme le confiait Charlie en revenant sur les temps forts de la course. «Après un bon départ, on a bien tricoté dans le Solent et on s’est même emparé de la tête en choisissant d’envoyer le J2 et non le J1 comme PRB sur un bord de reaching qui nous a conduit à la pointe Sud de l’Ile. Ensuite, on s’est rapproché de la côte pour s’abriter des courants, et on s’est fait reprendre par PRB et SMA qui vont plus vite au près. Mais une fois passé le Fort de No Man’s Land, on a envoyé le spi alors que SMA a envoyé le grand gennak, et ça nous a permis de reprendre la deuxième place. On est dans le coup, c’est top !» souriait Charlie confiant pour la suite.  

La Fastnet Race: une première course en double pour confirmer
Reste maintenant à confirmer sur la Rolex Fastnet Race, une course de 605 milles qui cette fois se jouera en double, et dont le départ sera donné dimanche prochain. Cette épreuve entre Cowes et Plymouth via le célèbre phare du Fastnet, sera la première régate en double pour Yann et Charlie. Un test grandeur nature, sur lequel ils tenteront d’engranger un maximum d’expérience et de confiance. «Cette course est notre véritable objectif. C’était vraiment chouette de faire ce Tour de l’Ile de Wight avec toute l’équipe, mais à nous d’enfoncer le clou sur la Fastnet Race avec Charlie, afin de démontrer qu’on peut faire aussi bien tous les deux, comme des grands» souriait Yann qui espère terminer sur le podium de cette édition. Et Charlie d’ajouter : «La Fastnet Race sera un super entraînement pour le fonctionnement de notre binôme. On va pouvoir se caler, et ce sera un exercice intéressant pour toute la partie stratégie et prise de décision. C’est une gymnastique importante à mettre au point. On doit également continuer à apprendre du bateau. Il y a encore beaucoup de choses à voir, plein de domaines à travailler», confiait ce dernier très enthousiaste. D’ici là, les deux hommes se reposeront un peu avant de plonger leur nez dans les fichiers météo, pour préparer la navigation de cette course dont le départ sera donné dimanche à treize heures, heure française.