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Tanguy Le Turquais : « Des fourmis dans les jambes ! »

La Solo Maître CoQ s’ouvre aujourd’hui, aux Sables d’Olonne. Pendant près d’une semaine, 47 marins vont en découdre, à la fois sur des petits parcours côtiers et une grande course de 320 milles entre Belle Ile, Ré et Yeu. Un premier grand test en solitaire après un début de saison essentiellement consacré à la navigation en double qui s’annonce naturellement riche en enseignements pour chacun d’entre eux et Tanguy Le Turquais ne fait pas exception. Le skipper de Quéguiner compte, en effet, bien profiter de l’occasion pour définir précisément les axes de travails à mettre en place d’ici à la Solitaire Urgo – Le Figaro programmée dans un mois, mais aussi regonfler son capital confiance, légèrement entaché à l’issue de la Sardinha Cup en début de mois.

Prologue de la Sardinha Cup 2019 - St Gilles Croix de Vie le 30/03/2019
© Alexis Courcoux

Tanguy, dans quel état d’esprit abordez-vous cette Solo Maître CoQ ?
« Mon objectif sur la Sardinah Cup, c’était vraiment de travailler sur les outils de perf’ - polaire et autres -, et c’est pour cette raison que j’avais choisi Armand de Jacquelot comme co-équipier. Ensemble on a bien bossé pour préparer la suite de la saison sur ce plan, mais parallèlement à ça, j’ai énormément navigué en solitaire. La banque images, je l’ai faite en solo et la plupart des stages organisés par Lorient Grand Large, pareil. Aujourd’hui, je me rends compte que mes concurrents ont essentiellement fait du double. Pour autant, je ne sais pas si j’attends beaucoup de cette course. Reste que je me suis préparé aussi pour ça. J’espère que je serai en forme et que ça va bien se passer. »


On imagine que cette course va surtout être importante pour définir rapidement les axes de travail à peaufiner d’ici à la Solitaire Urgo – Le Figaro…
« Exactement. Evidemment, dans l’idéal, il faudrait que cette course serve de répétition générale à la Solitaire. Qu’on vienne là pour valider les outils, être sûr de ses choix et qu’il n’y ait plus de changements après. Dans les faits, je sais bien que bien que comme c’est la première année du Figaro 3, on va forcément faire des modifs dans les semaines qui vont suivre. Par conséquent, cette Solo Maître CoQ va surtout servir à identifier les points sur lesquels il va falloir progresser et sur lesquels on a encore le temps de jouer. Quelque part, il va encore falloir faires des erreurs sur cette course pour apprendre et avancer.  Après, évidemment, si je fais un bon résultat je serais super content. »


Un mot sur le plateau ?
« Quarante-sept bateaux, c’est énorme. Tous ceux que l’on retrouvera sur la Solitaire sont présents cette semaine aux Sables d’Olonne. D’habitude, je cherche toujours à être dans le Top 10. Là, si je termine dans les 15 premiers, c’est que je me serais bien débrouillé vu le niveau de la flotte. Mais je le répète, le gros gros objectif pour moi, c’est de trouver les axes de travail avant la Solitaire. Les petites courses vont être parfaites pour bosser les départs et les manœuvres car même si au large, on en fait moins, c’est toujours bien de les réaliser au mieux. La grande course va, elle, servir à savoir si on va vite et si on a choisi les bonnes configurations de voiles. Ca va être très complet et donc parfait. »


Les conditions, au moins pour le début de semaine, s’annoncent clémentes. Avantage ou non ?
« C’est toujours mieux de ne pas se faire cueillir à froid mais du vent mou ne simplifie pas du tout la tâche parce qu’en fait, sur nos bateaux, c’est exactement comme en Mini : plus tu as du vent, plus tu dois faire simple. Par exemple, sur un parcours dans 20-25 nœuds, tu ne te prends pas la tête, tu ne fais quasiment que du gennak or quand c’est plus calme c’est très différent. Cette semaine, à mon avis, toutes les voiles vont y passer. On va avoir chaud, c’est sûr ! (Rires) »

Cette épreuve est la première mais aussi la dernière pour beaucoup d’entre vous avant la Solitaire…
« C’est vrai et c’est pour cette raison que faire un bon résultat sera important pour le capital confiance. Je suis arrivé sur la Sardinah Cup serein parce que les entraînements se passaient hyper bien. Il se trouve que je n’ai pas fait un super classement ce qui, du coup, a un peu entamé ma confiance. J’aimerais bien en regagner à l’issue de cette course. Clairement, j’ai hâte d’y aller. J’ai de fourmis dans les jambes ! »