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Tanguy Le Turquais : « Une Solitaire où je serais passé par toutes les couleurs »

Après une dernière étape qui a, certes, créé nettement moins d’écart que les trois précédentes, mais qui a tenu tout le monde en suspens jusque dans ses derniers milles, l’on connait désormais le nom du grand gagnant de la 50e Solitaire Urgo Le Figaro. Yoann Richomme, déjà vainqueur en 2016, a donc doublé la mise après avoir gardé la tête du début à la fin. En ce qui le concerne, Tanguy Le Turquais a conclu ce dernier round en 11e position, terminant ainsi sur une note positive une épreuve un peu chaotique, marquée notamment par une option durement payée dans la première manche puis un échouage dans la troisième. Une petite consolation pour le skipper de Quéguiner – Kayak qui termine à la 32e place au général, et qui avait naturellement d’autres ambitions, surtout au regard de ses belles performances de début de saison. Mais le navigateur Vannetais, ainsi qu’il l’a prouvé lors de ces 500 derniers milles entre Roscoff et Dieppe, a de la ressource et il est d’ores et déjà déterminé à rebondir plus haut, plus fort.

Mercredi 26 juin, la Solitaire Urgo Le Figaro 2019, Dieppe. Arrivée étape 4, Roscoff-Dieppe
© Alexis Courcoux

« Je suis vraiment passé par toutes les couleurs et par tous les étages du classement lors de cette dernière étape, ce qui est aussi vrai pour ma Solitaire d’une manière générale », a commenté Tanguy Le Turquais ce mercredi après-midi, après avoir bouclé les 500 milles du parcours de la quatrième et dernière manche de la Solitaire Urgo Le Figaro à une jolie 11e place. « Je suis content de finir sur cette note. J’ai réussi à garder la tête froide jusqu’au bout. En fait, tout s’est joué au niveau de Saint-Marcouf. Là, tout est reparti à zéro. Je n’ai pas forcément été très bien inspiré mais j’ai sans doute été un peu plus frais que la moyenne car certains gars se sont endormis et ont fait des écarts de route. Au final, comme souvent, ça s’est joué à pas grand-chose », a détaillé le skipper du Figaro Bénéteau 3 aux couleurs de Quéguiner et de Kayak. « J’aurais aimé grappiller encore une place pour réussir à rentrer dans le Top 10 pour finir, mais je suis content malgré tout car il y a eu la manière sur cette étape. J’ai bien négocié Owers alors que d’habitude, c’est une marque qui ne me réussi pas trop. J’ai su me remettre en question et tenter ma chance du côté de l’île de Wight, ce qui s’est avéré payant », a ajouté le navigateur qui a, globalement, commis peu d’erreurs lors de ce dernier acte. 

« Il va falloir revenir ! »
« Ça rassure un peu et ça fait du bien à la tête car le bilan général de ma Solitaire n’est pas celui escompté, la faute notamment à une mauvaise option lors de la première étape qui m’a mis dix heures dans la vue d’emblée, et un échouage lors de la troisième. C’est presque incroyable d’avoir cumulé ça dans une même course, mais comme toujours, je ne vais retenir que le meilleur même si cette épreuve a, de fait, été très compliquée pour moi cette année », a relaté Tanguy qui a légitimement du mal à se contenter d’une 32e place au classement général. « Forcément, je suis un peu déçu mais je suis content d’avoir réussi à me remobiliser après ma mésaventure à Aurigny. La conclusion, c’est qu’il y a encore du boulot, mais surtout, qu’il va falloir revenir ! », a terminé Tanguy Le Turquais. De son côté, Bertrand Quéguiner, chef du projet Quéguiner – Kayak, ne dit pas autre chose. « Comme notre skipper, nous sommes passés par toutes les émotions lors de ces trois dernières semaines, entre une première étape complètement loupée, un échouage dans la manche n°3 puis un joli résultat aujourd’hui à Dieppe pour finir. Ce dernier est la preuve que Tanguy a su repartir sans se laisser trop atteindre par les épreuves qu’il a traversé. Il a réalisé une très belle navigation sur la dernière étape et c’est une bonne chose. Le rendez-vous est donc donné pour le prochain épisode : la Douarnenez – Horta, au mois d’août. »