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Une 8e place mais de petits écarts

C’est à 16h53 hier, mercredi, Tanguy Le Turquais a franchi la ligne d’arrivée de la première étape de la Douarnenez – Gijón. Le skipper de Quéguiner – Kayak a ainsi bouclé les 350 milles du parcours en 8e position, à 2 heures et 38 minutes du vainqueur, Xavier Macaire, mais à moins de 40 minutes du podium. S’il peut regretter d’avoir un peu manqué de réussite dans les petits airs aléatoires sur le dernier tiers du tracé, le Vannetais peut malgré tout se satisfaire d’avoir montré de belles choses et d’être encore parfaitement dans le match avant la manche retour. Un morceau de 700 milles qui les mènera, lui et ses concurrents, jusqu’au rocher mythique du Fastnet, et qui promet d’ores et déjà, d’être décisif.

Tanguy Le Turquais, sur le Figaro Queguiner Kayak, lors du depart de la Douarnenez Gijon 2019 - le 04/08/2019
© Alexis Courcoux
Si elle a récompensé Xavier Macaire, qui s’est fait la malle grâce à un judicieux décalage dans l’ouest dans les petits airs à l’approche du premier waypoint, situé à 80 milles au nord du cap Ortegal, cette première étape de la Douarnenez – Gijón n’a pas forcément gratifié Tanguy Le Turquais des efforts fournis. « Je ne suis pas si mécontent, même si j’avoue que ça commence à me courir un peu, la pétole. Le petit minimum dépressionnaire qui s’est creusé dans le golfe de Gascogne a apporté pas mal d’aléatoire et je n’ai pas eu beaucoup de réussite dans ces petits airs évanescents. En fait, j’ai été bon jusqu’à mardi midi. Après le passage de la porte 1, j’avais un projet assez précis car je savais que l’approche de Gijón serait potentiellement assez piégeuse. En fait, ça n’a servi à rien parce que ce qui a payé a été le bord rapprochant », a indiqué le skipper du Figaro 3 aux couleurs de Quéguiner – Kayak qui a alors perdu quelques places dans la bataille. « J’ai passé la première marque virtuelle en 4e position et la deuxième à la 9e place. C’est un peu dur à avaler mais au final, ça ne change pas grand-chose parce que les trois premiers, Xavier Macaire, Tom Laperche et Benjamin Schwartz, étaient un peu loin de toutes façons, mais on se tient dans un mouchoir de poche avec les 4e, 5e, 6e et 7e », détaille Tanguy qui pointe à seulement 6 minutes de Loïs Berrehar et 8 minutes et des poussières de Pierre Leboucher. 

« Rien de rédhibitoire pour une course au temps, bien au contraire quand on sait qu’il reste une étape de 700 milles à faire. Bien sûr, mon classement n’est pas incroyable. Il aurait clairement pu être mieux, mais je reste dans le match. C’est un peu rageant car j’ai eu plein de bonnes phases et j’ai fait des bons trucs. Je pense notamment au début de la course. J’ai passé la Chaussée de Sein en tête mais à cet endroit, j’ai pris un casier de pêche. Pour moi, c’est un peu là que les choses se sont jouées. Il m’a manqué ce petit brin de réussite pour vraiment concrétiser, mais je me rattraperai lors de la manche retour », a terminé Tanguy Le Turquais qui va profiter d’un peu répit avant de s’élancer de nouveau à 16 heures, ce dimanche.