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De la confiance retrouvée

Hier à 22h13, Tanguy Le Turquais a bouclé les 780 milles de la deuxième étape de la Douarnenez – Gijón, terminant ainsi en 5e position, à 32 petites minutes du leader. Toujours parfaitement dans le match lors de cette manche retour entre les Asturies et le Finistère qui les a menés, lui et ses concurrents, jusqu’au phare mythique du Fastnet, le skipper de Quéguiner – Kayak a montré, ainsi qu’il l’avait déjà fait lors de la Solo Maître CoQ en avant-saison, qu’il était capable de très belles choses, et notamment de jouer aux avant-postes. A l’arrivée, c’est ainsi deux places de grappillées au classement et donc une 6e place au général, mais aussi et surtout un peu de confiance retrouvée pour la suite.

Tanguy Le Turquais, sur le Figaro Queguiner Kayak, lors du depart de la Douarnenez Gijon 2019 - le 04/08/2019
© Alexis Courcoux

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette deuxième étape de la Douarnenez – Gijón a été exigeante autant que complète. En premier lieu parce que sur la longue remontée au près entre l’Espagne et le sud de l’Irlande qui a mis à rude épreuve les bateaux et les bonshommes, il a fallu constamment s’adapter aux variations du vent, que ce soit en force ou en direction, ensuite parce qu’il a fallu ajuster au mieux ses trajectoires entre les DST (dispositifs de séparation de trafic) du Fastnet, des Scilly et d’Ouessant, et enfin parce qu’il a fallu réussir à attaquer jusque dans les dernières longueurs après plus de quatre jours presque sans sommeil. « Franchement, je suis content car j’ai plutôt bien navigué. J’ai eu de très bonnes phases et j’ai toujours été dans le coup même si ma dernière nuit a été un peu moins bien, comme cela avait d’ailleurs été le cas lors de la première étape. Globalement, j’ai la vitesse, et ça, c’est positif », a expliqué Tanguy qui espérait légitiment mieux qu’une cinquième place sur cette deuxième manche après avoir joué un moment dans le trio de tête.

« Pour concrétiser vraiment, il me manque un petit brin de réussite et de confiance en moi. Le coup que Pierre Leboucher a fait, en passant à l’est du DST du Fastnet, je voulais le faire moi aussi mais je n’ai pas osé. C’est dommage. Quoi qu’il en soit, j’ai des raisons d’être satisfait de cette dernière course de la saison en solitaire. Il y a eu de très bonnes choses et j’ai de bonnes pistes de travail pour l’an prochain, même si j’ai conscience qu’il y a beaucoup de boulot », a ajouté le Vannetais qui a pris un maximum de plaisir sur un tracé aussi ouvert que celui proposé lors de ce deuxième round de la Douarnenez – Gijón, notamment sur la portion entre l’Espagne et l’Irlande.

« C’était super d’avoir un parcours tel que celui-là, avec une multitude de choix de routes possibles. J’ai beaucoup aimé même si ça n’a pas toujours fait mes affaires. J’ai vraiment trouvé ça super intéressant, même si au final, la montée jusqu’au Fastnet a été un bord un peu obligatoire. Reste que le vent s’est montré très changeant, ce qui nous a obligés à nous adapter en permanence et à nous concentrer sur la vitesse. Le bilan est bon au-delà du résultat, même si, honnêtement, je suis explosé. Ça a clairement été l’étape la plus dure de la saison », a terminé le skipper de Quéguiner – Kayak qui remonte de la 8e à la 6e place au classement général.


Qui de la suite ? Dans l’immédiat, Tanguy va profiter d’un peu de repos avant de s’aligner sur le Tour de Bretagne à la Voile, la cinquième et ultime épreuve comptant pour le Championnat de France Elite de Course au Large, le 7 septembre prochain