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Élodie Bonafous : « Réussir à se faire plaisir et à jouer devant »

Le coup d’envoi de la 53e édition de la Solitaire du Figaro sera donné ce dimanche 21 août. Pour Élodie Bonafous comme pour ses 33 adversaires, l’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de la course phare de la saison. Le programme ? Trois étapes de 644, 635 et 700 milles au départ et à l’arrivée de la Loire Atlantique avec des escales à Port-la-Forêt et à Royan. La skipper du Groupe Quéguiner – La Vie en Rose le sait, le but sera de réussir à tenir l’effort dans la durée. Son ambition : faire mieux ou au moins aussi bien que lors de la dernière édition où elle s’était emparée de la 12e place !

Elodie Bonafous a bord du Figaro Quéguiner-La Vie en Rose
© Alexis Courcoux

« Ça y est, on est dans le vrai ! En tous les cas, on n’a jamais été aussi proche de l’échéance. Je suis plutôt en forme. Après la Solo Guy Cotten, j’ai essayé de prendre un peu de temps pour bien me reposer sans toutefois trop déconnecter du Figaro et de tout ce qui va avec. Concarneau m’avait bien remise dans le bain de la régate et j’ai fait en sorte de rester dans cette bulle, bien concentrée, pour finaliser les préparatifs de la Solitaire et tout bien vérifier sur le bateau avec l’aide d’Arthur, mon préparateur, histoire d’être vraiment sereine à l’approche du jour J », raconte Élodie Bonafous à poste à Nantes, au ponton du quai de la Fosse, depuis lundi soir, et d’ores et déjà fin prête à en découdre. « J’aime bien avoir du temps sur place avant un départ de course. Hier, j’ai cumulé toutes les « obligations », c’est-à-dire les runs, le Journal de la Solitaire, la confirmation de mon inscription, puis j’ai chargé les sacs de nourriture sur le bateau. Comme ça, à présent, je peux pleinement me reposer et me focaliser sur la météo. C’est ma façon à moi de minimiser autant que possible le stress. J’ai le sentiment que tout est sous contrôle », détaille la navigatrice qui commence, depuis ce mercredi, à décortiquer les fichiers météo du parcours.

Gérer sur le long terme

« Cette année, il n’y a que trois étapes mais ce sont toutes de sacrés morceaux. Elles sont longues et, mine de rien, ça ne va pas être facile à gérer. Sur les courses d’avant-saison, on a passé entre deux et trois jours d’affilée en mer. Là, ce sera au moins quatre, voire plus. En termes de gestion de rythme et de connaissance de soi, ça va changer beaucoup de choses. Il va falloir moins se négliger pour tenir dans la durée. En clair, il faudra faire attention à bien s’écouter, ne pas oublier que tout va se jouer sur du long terme et ne pas perdre de vue non plus que tant que la ligne ne sera pas franchie, rien ne sera jamais terminé », souligne Élodie qui signe cette année sa troisième participation à l’épreuve et qui sait à quel point la course s’apparente à un très gros marathon. « Tout va s’enchaîner très vite lors des trois prochaines semaines. Il va falloir réussir à garder de la concentration jusqu’au bout mais aussi et surtout éviter de perdre de l’énergie dans des choses inutiles »,souligne la skipper du Groupe Quéguiner – La Vie en Rose qui, pour mémoire, avait terminé à une belle 12e place l’an dernier. « J’espère faire mieux ou au moins aussi bien cette annéeet dans tous les cas, réussir à me faire plaisir et à jouer devant ».