« Globalement, les conditions ne seront jamais très fortes sur ce premier round puisque le vent ne devrait pas dépasser les 20 nœuds mais la météo reste tout de même un peu incertaine, notamment après la première traversée de la Manche. Les fichiers ne sont, en effet, pas encore très bien calés pour ce qui concerne la remontée le long des côtes anglaises. Il y a moyen qu’il y ait un peu de cafouillage », a annoncé la skipper de Quéguiner - La vie en Rose qui va, dans un premier temps, connaître des premiers milles délicats dans de petits airs avant de poursuivre sa route en direction de la pointe Bretagne au près serré dans un vent forcissant. « On ne sait pas exactement ce que ça va donner sur l’ensemble du parcours, ni si on va réellement monter jusqu’à Skokholm. La Direction de course a prévu un tracé alternatif avec un way-point situé à une quarantaine de milles au sud de l’île Galloise dans le cas où il n’y ait pas assez de vent. On en saura plus au passage de Bishop Rock », a souligné la navigatrice, ravie de renter enfin dans le vif du sujet. « C’est une étape idéale pour se mettre en jambes. On va avoir du rase-cailloux, des longs bords de vitesse, du reaching, du portant, du courant à gérer… en bref, ça va être un bon méli-mélo ! », a assuré Élodie, contente de débuter les débats dans des conditions relativement clémentes et d’avoir l’opportunité de jouer sur le plan stratégique. « Il va vraiment y avoir de quoi faire. Ça ne va pas être facile d’autant qu’il va y avoir assez peu de lune, ce qui ne nous facilitera pas la tâche lors de la navigation de nuit. Il faudra, dans tous les cas, être sur le dossier pour aller vite, bien se placer et prendre les bons repères dès le début. Ça va être sympa avec un bon mix d’options à tenter et de speed. Il y a vraiment moyen que ce premier acte révèle tout de suite les forces en présence », a terminé la skipper qui devrait en principe boucler la boucle dans la journée de jeudi.