« Ça bombarde pas mal. On est enfin rentrés dans le vent qu’a eu dès hier Yoann (Richomme, ndlr) », a commenté Corentin Douguet avec une petite pointe d’amertume dans la voix. « Le scénario est idéal pour le mec de devant. Il n’est pas improbable qu’il termine avec 150 milles d’avance à Pointe-à-Pitre, même si on sait, en course au large, que tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, tout peut arriver », a ajouté le skipper de Quéguiner – Innoveo, forcément un peu frustré de voir son camarade de jeu évoluer ce samedi avec plus de 100 milles d’avance.

« J’aurais eu les moyens d’être beaucoup plus près de lui, mais c’est comme ça. Ça se joue toujours à peu de choses et c’est ainsi. Ambrogio (Beccaria, ndlr) est juste devant moi. L’objectif, c’est de le rattraper. J’y travaille », a détaillé le navigateur qui évolue actuellement en troisième position, et joue des coudes avec le marin italien à plus de quinze nœuds de moyenne. « On est sous grand gennaker. Ça glisse assez facilement, même si c’est assez engagé à cette vitesse avec un bateau qui ricoche sur les vagues », a détaillé le Nantais dont le problème de moteur semble être désormais relégué au rang des souvenirs.

« Il fonctionne normalement. Ça fait forcément du bien, après neuf jours de galère, de pouvoir faire du bateau et rien que du bateau. Je mets du charbon pour avancer le plus vite possible. Ce bord bâbord va être très long puisque le prochain empannage est prévu pour dans 48 heures. C’est un grand tout schuss qui se joue avant, ensuite, des petits recalages », a terminé Corentin Douguet dont les derniers routages laissent envisager une arrivée en Guadeloupe en milieu de nuit du 23 au 24 novembre. A tout le moins en théorie.