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Élodie Bonafous sur le podium de la Solo Maître CoQ !

La grande course de la Solo Maître CoQ s’annonçait complexe et complète. Elle s’est effectivement révélée délicate dans son premier tiers avec de petits airs, de forts courants et une phase de transition à négocier, puis costaude dans sa deuxième partie avec jusqu’au 35 nœuds sur une mer forte. Ce type de scénario a logiquement donné l’avantage aux marins les plus aguerris. Le tiercé gagnant de la manche ? Corentin Horeau, Alexis Loison et Élodie Bonafous. Au classement général après deux manches ? Le même. Une grosse satisfaction pour la skipper du Groupe Quéguiner – La Vie en Rose qui ne pouvait pas espérer mieux qu’un podium pour démarrer la saison !

Elodie Bonafous (Queguiner-La Vie en Rose) - Arrivée Solo Maitre CoQ 2023
© Vincent Olivaud / Solo Maïtre Coq

« Je suis trop contente de débuter la saison comme j’ai fini la précédente ! (elle avait terminé 3e de la dernière étape de la Solitaire en septembre dernier, ndlr) », a commenté Élodie Bonafous peu après avoir bouclé avec panache les 340 milles de la grande course de la 20e édition de la Solo Maître CoQ. La skipper du Groupe Quéguiner – La Vie en Rose a en effet frappé un grand coup ce samedi en fin de journée en signant une superbe troisième place derrière Corentin Horeau et Alexis Loison. « Je n’arrête pas de dire que je n’aime pas le gros temps et pourtant c’est là que je marche le mieux ! C’est un type de conditions qui me réussit plutôt bien. Je suis trop contente. Je m’étais dit que sur cette saison, l’objectif c’était de remonter sur un podium. C’est fait ! », a détaillé la navigatrice, le sourire jusqu’aux oreilles mais les yeux piqués par le sel et la fatigue. « Ça a été éprouvant. Dormir ou manger : il fallait choisir parce qu’on ne pouvait pas tout faire tellement le rythme était infernal ! », a détaillé la Finistérienne.

Se connaître, un avantage

De l’avis de tous, cette grande course a été copieuse. « J’étais vraiment à l’aise dans tout ce que je faisais. Le fil météo a bien déroulé dans ma tête. Je me suis fait un peu avoir sous le pont de l’île de Ré au début mais je suis restée concentrée. J’ai suivi mon petit bonhomme de chemin. Je ne me suis pas trop focalisée sur les autres. J’ai essayé de bien rester dans ma bulle avec mes repères », a relaté Élodie qui est parvenue à bien tirer son épingle du jeu lors de la phase de transition entre Ré et Yeu, puis à imprimer une grosse cadence dans le vent fort. « J’ai pris beaucoup de plaisir à naviguer. Je m’étais fixé des objectifs assez personnels, notamment sur ce qui concerne la gestion du rythme à bord. J’ai réussi à bien m’écouter et à faire en fonction. Sur une manche telle que celle-ci, c’était clairement un avantage de bien se connaître soi-même pour placer le curseur au bon endroit », a ajouté la navigatrice qui, à l’aube de sa quatrième saison sur le circuit, s’affirme comme une cliente sérieuse pour la suite.

De nombreux objectifs validés

« Le bateau va plutôt vite et ça c’est une bonne nouvelle. Ça aide un peu à être intelligent. J’ai deux gros cadors à côté de moi sur le podium, c’est génial ! J’étais venue aux Sables d’Olonne sans me mettre d’objectif vraiment précis. J’étais là avant tout pour valider le travail réalisé cet hiver. J’ai vraiment l’impression d’avoir passé un « step » », a commenté la skipper du Groupe Quéguiner – La Vie en Rose qui a montré qu’elle était solide, à la fois sur un format côtier et sur un format plus hauturier. « Ce n’est pas le même travail un petit parcours de 15 milles ou un grand parcours. Je suis contente parce que j’avais des objectifs spécifiques sur la petite course, notamment le départ, le placement… des choses sur lesquelles j’avais l’impression d’avoir un peu perdu. L’objectif principal restait la grande course et ça s’est bien passé. En résumé : tout est complètement validé ! »