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Le compte à rebours est lancé !

La tension monte petit à petit sur les quais du bassin Saint-Pierre. Et pour cause, c’est demain le grand jour. Demain qu’Élodie Bonafous et les 31 autres marins engagés dans la 54e édition de la Solitaire du Figaro emprunteront le canal de Caen à la mer afin de prendre le départ de la première manche à 13h02, au large de Ouistreham, et ainsi rallier Kinsale, en Irlande avec un total de 610 milles à parcourir. 

© Alexis Courcoux

« Dans l’ensemble, lors de cette première étape, on devrait faire pas mal de près », assure la skipper de Quéguiner – La Vie en Rose qui décortique, depuis plusieurs jours déjà, chaque nouveau fichier météo. Des fichiers qui, pour l’heure, ne s’accordent pas franchement. « Les modèles voient des trucs assez différents mais j’ai malgré tout une idée de ce vers quoi ça tend. Une idée globale de la physionomie de la course », assure la navigatrice dont les routages laissent envisager une arrivée en Irlande tantôt mercredi soir, tantôt jeudi après-midi. « On en saura plus au fur et mesure. Il faudra s’adapter et faire avec que l’on a. Globalement, on ne devrait pas avoir trop d’air, avec en moyenne 12-13 nœuds et au max 20-22. Ce qui est sûr, et chouette, c'est qu’il va y avoir pas mal de choses à jouer lors des deux traversées de la Manche, entre les courants, les effets de site et les thermiques, mais je pense que c’est surtout sur la longue portion entre la Jument des Héaux et le phare du Fastnet que la course risque de se jouer, avec de la stratégie à mettre en place », annonce la Finistérienne qui va pouvoir compter sur sa vitesse et son expérience pour composer au mieux. « Après quatre années sur le circuit, je suis aujourd’hui plutôt méthodique et j’ai bien progressé dans mes analyses. Je vais jouer mes cartes sans toutefois chercher à maximiser la prise de risque », assure Élodie qui ne souhaite évidemment pas se prendre les pieds dans le tapis dès le premier acte, consciente que des écarts conséquents sont également susceptibles de se créer lors de l’atterrissage sur le comté de Cork, réputé piégeur.